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Définition des honeypots en cybersécurité
Un honeypot de cybersécurité est un mécanisme de sécurité leurre conçu pour attirer les cyberattaquants afin que les chercheurs en sécurité puissent voir comment ils opèrent et ce qu’ils pourraient rechercher.
Le honeypot, généralement isolé de l’environnement de production principal de l’organisation, sert d’appât pour inciter les attaquants à s’engager dans le système sans mettre en danger les données de l’organisation.
Les honeypots sont délibérément créés pour paraître vulnérables et attrayants aux yeux des attaquants, en imitant une cible légitime telle qu’un réseau, un serveur ou une application. Lorsque le honeypot attire les attaquants, les analystes de la sécurité peuvent recueillir des informations sur leur identité, leurs méthodes d’attaque et les outils qu’ils utilisent.
Une organisation peut ensuite utiliser ces informations pour améliorer sa stratégie de cybersécurité, identifier d’éventuels angles morts dans l’architecture existante, et hiérarchiser et concentrer les efforts de sécurité en fonction des techniques utilisées ou des actifs les plus couramment ciblés.
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Comment fonctionnent les honeypots ?
Les honeypots utilisent une cible d’attaque fabriquée pour détourner les cybercriminels des cibles légitimes, ce qui permet aux équipes de cybersécurité de les surveiller et de détourner les adversaires des cibles réelles.
En imitant des systèmes du monde réel — bases de données financières, appareils IoT ou même configurations réseau plus larges — les honeypots sont des cibles apparemment vulnérables qui sont isolées et surveillées de près.
Tout engagement avec un honeypot est généralement considéré comme suspect puisqu’il n’y a pas de véritable objectif opérationnel pour les utilisateurs légitimes d’interagir avec lui.
La magie des honeypots réside dans leur capacité à tromper les pirates. Lorsque les attaquants s’engagent dans ces leurres, ils révèlent sans le savoir leurs stratégies, leurs outils et leurs intentions.
Les équipes de sécurité ont un aperçu direct des menaces potentielles, ce qui leur permet d’étudier les méthodes des attaquants dans un environnement contrôlé.
Par essence, les honeypots agissent comme des pièges numériques et des distractions. Ils détournent les entités malveillantes des actifs réels tout en fournissant des informations inestimables sur les vulnérabilités potentielles et les menaces émergentes.
En comprenant et en analysant les interactions avec les honeypots, les organisations peuvent renforcer leurs défenses de cybersécurité de manière plus informée et proactive.
Histoire des honeypots
Le concept de honeypot existe depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990. L’idée a été documentée pour la première fois dans deux publications en 1991 : « The Cuckoo’s Egg » par Clifford Stoll et « An Evening with Berferd » par Bill Cheswick.
Mais ce n’est qu’en 1997 qu’est sorti le Deception Toolkit de Fred Cohen, qui a été l’une des premières solutions de honeypot disponibles pour la communauté de la sécurité. Un an plus tard, en 1998, le développement de CyberCop Sting, l’un des premiers honeypots commerciaux vendus au public, a commencé.
Les honeypots ont évolué au fil du temps, et la technologie moderne de déception implique des pièges et des leurres placés stratégiquement autour des systèmes critiques.
Une fois qu’un attaquant a pénétré un honeypot, ces systèmes leurres l’observent, le suivent et parfois contre-attaquent.[1] Gartner Research a identifié la technologie de déception comme une « technologie émergente » en 2016 qui devient « viable sur le marché ».[2]
Les différents types de honeypots
Différents types de honeypots peuvent être utilisés dans une stratégie de cybersécurité. Parmi les types les plus courants, on peut citer :
- Les honeypots de production : Ces honeypots sont placés à côté de véritables serveurs de production et exécutent les mêmes types de services. Les honeypots de production repèrent les compromissions dans les réseaux internes tout en trompant les acteurs malveillants.
- Les honeypots de recherche : Les honeypots de recherche fournissent des informations précieuses sur les dernières techniques et outils d’attaque d’un cybercriminel. Ils peuvent être utilisés pour améliorer les mesures de sécurité et développer de nouvelles stratégies de défense.
- Les honeypots à faible interaction : Ce type de honeypot permet une interaction partielle avec les systèmes puisqu’ils exécutent des services émulés limités avec des fonctionnalités restreintes. Les honeypots à faible interaction constituent un mécanisme de détection précoce que les organisations utilisent couramment dans les environnements de production.
- Honeypots à interaction élevée : Les honeypots à interaction élevée sont plus complexes et permettent aux attaquants d’interagir avec un système d’exploitation réel. Ils sont plus gourmands en ressources et nécessitent plus de maintenance que les honeypots à faible interaction.
- Les honeypots purs : Les honeypots purs font référence à un système grandeur nature fonctionnant sur différents serveurs. Il imite complètement le système de production. Les informations et les données des utilisateurs sont manipulées de manière à paraître confidentielles et sensibles, et divers capteurs suivent et observent l’activité des acteurs de la menace.
- Honeypots clients : Ce type de honeypot est établi pour simuler des systèmes clients vulnérables, tels que des navigateurs web ou des clients email. Les honeypots clients peuvent être utilisés pour détecter et analyser les attaques côté client.
- Honeypots virtuels : Ces honeypots sont des machines virtuelles qui simulent un système réel. Ils peuvent être utilisés pour détecter et analyser des attaques sur des environnements virtualisés.
Chaque type de honeypot a des applications de cas d’utilisation spécifiques et des forces et faiblesses subséquentes.
Par conséquent, les organisations doivent évaluer soigneusement leurs objectifs et leurs ressources lorsqu’elles conçoivent une stratégie de pots de honeypot.
Avantages des honeypots
Les honeypots sont un outil précieux dans une stratégie de cybersécurité et offrent plusieurs avantages aux organisations.
- Détection précoce des attaques : Les honeypots peuvent fournir une alerte précoce sur des cyberattaques nouvelles ou précédemment inconnues, ce qui permet aux équipes de sécurité informatique de réagir plus rapidement et plus efficacement.
- Amélioration de la posture de sécurité : Les pots de honeypot peuvent améliorer considérablement le dispositif de sécurité d’une organisation en offrant une meilleure visibilité et en permettant aux équipes de sécurité informatique de se défendre contre les attaques que le pare-feu ne parvient pas à empêcher.
- Distraction pour les attaquants : Les honeypots constituent une distraction précieuse pour les attaquants. Plus de temps et d’efforts consacrés aux honeypots signifient moins d’efforts consacrés aux cibles légitimes.
- Collecte de renseignements sur les attaquants : Les honeypots permettent de recueillir efficacement des renseignements sur les attaquants, notamment sur leurs méthodes, leurs outils et leur comportement. Ces informations peuvent être utilisées pour améliorer la stratégie de cybersécurité d’une organisation et développer de nouvelles stratégies de défense.
- Test des processus de réponse aux incidents : Un honeypot aide les organisations à tester leurs processus de réponse aux incidents et à identifier les points à améliorer.
- Affiner les systèmes de détection d’intrusion : Les honeypots permettent d’affiner le système de détection d’intrusion (IDS) et la réponse aux menaces d’une organisation afin de mieux gérer et prévenir les attaques.
- Outil de formation pour le personnel de sécurité : Les honeypots peuvent être utilisés comme outil de formation pour le personnel de sécurité technique afin de montrer comment les attaquants travaillent et d’examiner différents types de menaces dans un environnement contrôlé et sûr.
Déploiement de honeypots et de technologies de déception
Augusto Barros, vice-président de la recherche chez Gartner, a déclaré que si la technologie des honeypots et d’autres solutions de déception en matière de sécurité peuvent être efficaces pour repérer un intrus et bloquer tout dommage supplémentaire, les entreprises doivent prendre plusieurs mesures avant de donner le feu vert à l’adoption d’une « plateforme de déception distribuée (DDP) ».[3]
Les autres bonnes pratiques pour le déploiement des honeypots et des technologies de déception sont les suivantes :
- Tout d’abord, établir un seul test avant de déployer des honeypots ou des technologies de déception dans un environnement de production.
- Ajuster les faux positifs et les faux négatifs pour éviter la désensibilisation aux alertes et garantir que le système détecte les menaces réelles.
- Utiliser une plateforme de déception distribuée (DDP) qui comprend des pièges et des leurres placés stratégiquement autour des systèmes clés.
- Déployer des technologies de déception au-delà des honeypots, au niveau des terminaux, des serveurs et des appareils, afin de recueillir des informations dans l’ensemble de l’environnement de production.
- Utiliser des outils de déception peu coûteux à mettre en place et à entretenir, et dont la configuration et la gestion nécessitent un minimum d’efforts.
- Veiller à ce que le honeypot soit isolé des environnements de production principaux de l’organisation, servant d’appât pour inciter les attaquants à s’y engager sans mettre en danger les données de l’organisation.
- Créer un ou plusieurs utilisateurs de honeypot et configurer des fichiers de honeypot sur un réseau partagé.
- Gérer les alertes de honeypot pour s’assurer que le système détecte les menaces réelles.
En suivant ces bonnes pratiques, les organisations peuvent déployer efficacement des honeypots et des technologies de déception pour améliorer leur stratégie de cybersécurité et identifier les éventuels angles morts de l’architecture existante.
Défis et limites des honeypots
Si les honeypots peuvent être des outils de cybersécurité inestimables, ils peuvent poser plusieurs défis et limites.
- Portée limitée : Les honeypots ne capturent que les menaces qui interagissent avec eux. Si les attaquants ciblent d’autres parties du réseau et évitent le honeypot, la menace peut passer inaperçue.
- Maintenance : Les honeypots nécessitent des mises à jour continues pour imiter les systèmes réels de manière convaincante. Les attaquants expérimentés peuvent facilement reconnaître un honeypot obsolète.
- Mauvaise utilisation potentielle : S’ils ne sont pas correctement isolés ou sécurisés, les attaquants peuvent exploiter les honeypots comme point de lancement pour d’autres attaques réseau.
- Faux sentiment de sécurité : S’appuyer uniquement sur les honeypots peut conduire les organisations à négliger d’autres mesures de sécurité essentielles, ce qui entraîne des vulnérabilités potentielles.
- Ressources intensives : La mise en place, la gestion et l’analyse des données provenant des honeypots peuvent nécessiter beaucoup de ressources, de temps et d’expertise.
- Risque de détection : Des attaquants sophistiqués peuvent reconnaître et éviter les honeypots, ce qui les rend inefficaces contre les menaces avancées.
- Surcharge de données : Les honeypots peuvent générer de grandes quantités de données, qu’il peut être difficile d’analyser efficacement, surtout s’il y a de nombreux faux positifs.
- Compétences requises : Le déploiement et la gestion des honeypots nécessitent une expertise pour s’assurer qu’ils sont efficaces et qu’ils n’introduisent pas de vulnérabilités supplémentaires.
- Risque d’escalade : Le fait de s’engager avec certains attaquants peut les amener à intensifier leurs efforts, ce qui pourrait conduire à des attaques plus agressives contre l’organisation.
Il est essentiel pour les organisations qui envisagent de déployer des honeypots de comprendre ces limites et ces défis, afin de s’assurer qu’ils sont utilisés efficacement dans le cadre d’une stratégie de cybersécurité plus large.
Cas d’utilisation et exemples de honeypots
Les honeypots ont été utilisés dans divers scénarios pour étudier et contrer des activités malveillantes.
Voici quelques cas d’utilisation et des exemples correspondants basés sur des types et des applications populaires :
- Les honeypots de production : Ces honeypots sont placés à côté de véritables serveurs de production et exécutent les mêmes types de services. Les honeypots de production permettent de repérer les failles dans les réseaux internes tout en trompant les acteurs malveillants.
- Les honeypots de recherche : Les honeypots de recherche fournissent des informations précieuses sur les dernières techniques et outils d’attaque d’un cybercriminel. Ils peuvent être utilisés pour améliorer les mesures de sécurité et développer de nouvelles stratégies de défense.
- Les honeypots à faible interaction : Ce type de honeypot permet une interaction partielle avec les systèmes puisqu’ils exécutent des services émulés limités avec des fonctionnalités restreintes. Les honeypots à faible interaction constituent un mécanisme de détection précoce que les organisations utilisent couramment dans les environnements de production.
- Les honeypots à interaction élevée : Les honeypots à interaction élevée sont plus complexes et permettent aux attaquants d’interagir avec un système d’exploitation réel. Ils sont plus gourmands en ressources et nécessitent plus de maintenance que les honeypots à faible interaction.
- Les honeypots purs : Les honeypots purs font référence à un système grandeur nature fonctionnant sur différents serveurs. Il imite complètement le système de production. Les informations et les données des utilisateurs sont manipulées de manière à paraître confidentielles et sensibles, et divers capteurs suivent et observent l’activité des acteurs de la menace.
- Les honeypots clients : Ce type de honeypot est établi pour simuler des systèmes clients vulnérables, tels que des navigateurs web ou des clients email. Les honeypots clients peuvent être utilisés pour détecter et analyser les attaques côté client.
- Les honeypots virtuels : Ces honeypots sont des machines virtuelles qui simulent un système réel. Ils peuvent être utilisés pour détecter et analyser des attaques sur des environnements virtualisés.
En déployant des honeypots dans ces divers scénarios, les organisations peuvent obtenir des informations sur les menaces potentielles, améliorer leur posture de sécurité et mieux protéger leurs actifs authentiques.
L’avenir des technologies honeypot
Alors que plusieurs entreprises ont développé des produits pour construire des technologies de déception, y compris des honeypots, des chercheurs de l’Université du Texas à Dallas ont fait des recherches sur l’avenir des technologies de déception. L’UT Dallas a mis au point la technique DeepDig (DEcEPtion DIGging) qui implante des pièges et des leurres sur des systèmes réels avant d’appliquer des techniques d’apprentissage automatique pour mieux comprendre le comportement d’un attaquant de malware.
Cette technique est conçue pour utiliser les cyberattaques comme des sources gratuites de données d’entraînement en direct pour les systèmes de détection d’intrusion (IDS) basés sur l’apprentissage automatique. Ces systèmes leurres agissent comme un honeypot de sorte qu’une fois qu’un attaquant a pénétré un réseau, les équipes de sécurité ne seront pas seulement averties mais pourront riposter.[4]
En outre, l’avenir des technologies de honeypot pourrait également impliquer des plateformes de déception distribuées (DDP) plus complexes. Ces plateformes comportent des pièges et des leurres placés stratégiquement autour des systèmes clés, ce qui permet aux organisations de recueillir des informations sur l’ensemble de l’environnement de production. Cette stratégie permet aux organisations d’identifier les menaces avec une plus grande précision et d’allouer leurs ressources de sécurité en se concentrant sur les méthodes employées ou les actifs les plus fréquemment attaqués.
Comment Proofpoint peut aider
Proofpoint propose une gamme de solutions de cybersécurité à utiliser avec les honeypots pour améliorer la posture de cybersécurité d’une organisation. Ces solutions comprennent la sécurité des emails, la sécurité du cloud, le renseignement sur les menaces, et la formation à la sensibilisation à la sécurité.
En utilisant les solutions de Proofpoint, les organisations peuvent améliorer leur capacité à détecter et à répondre aux cybermenaces, y compris celles détectées par les honeypots.
Les solutions de Proofpoint peuvent aider les organisations à identifier les zones d’ombre potentielles dans leur architecture existante et à prioriser et concentrer les efforts de sécurité en fonction des techniques utilisées ou des actifs les plus couramment ciblés. Pour plus d’informations, contactez Proofpoint.
[1] Varun Haran, BankInfoSecurity.com « Deception Technology in 2020 » (Technologie de déception en 2020)
[2] Lawrence Pingree, Gartner « Technologie de déception - il ne s’agit pas seulement d’un atout, mais d’une nouvelle stratégie de défense »
[3] Augusto Barros, Gartner Research « New Research: Deception Technologies »
[4] John Leyden, The Daily Swig « AI-powered honeypots : L’apprentissage automatique peut aider à améliorer la détection des intrusions »